#3 L'interview des Pépites - Golem.ai | Les Pépites Tech

#3 L'interview des Pépites - Golem.ai

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Les Pépites Tech
08/10/2018

Chaque semaine, nous interviewons la startup qui a fait le top 1 de la semaine passée.

Focus sur la Pépite Golem.ai qui propose de l'Intelligence artificielle d’analyse du langage humain, basé sur de la linguistique universelle.

 

Présentez votre pépite en quelques mots, quelle est votre proposition de valeur ?

Golem.ai est une IA permettant d'automatiser les tâches à faible valeur ajoutée, impliquant une interaction entre des collaborateurs et une machine. Cette technologie de compréhension du langage humain ne nécessite pas d’apprentissage (machine learning), ses décisions sont explicables et elle fonctionne sans données utilisateurs.

Ainsi nous évitons l’effet boîte noire des populaires réseaux de neurones (machine learning) et nous sommes compatibles avec tous les niveaux de risques potentiels propres à certains secteurs comme la santé, l’énergie ou l’industrie.

Également RGPD compatible, notre solution est 100% Française et ne dépend pas d’algorithmes des GAFAM. Grace à notre approche linguistique unique, Golem.ai fonctionne dans tous les langues, avec une mise en place beaucoup plus rapidement que les approches machine learning.

 

 

 

 

 

Comment avez-vous eu l’idée de ce projet et quel a été le problème rencontré ?

Après deux années partagées entre Epitech, une licence de philosophie en parallèle à Nanterre, et le laboratoire d'IA d'Epitech, j’ai lancé un projet libre pour ma troisième année. Immédiatement, c’est une opportunité qui fait écho à toutes mes occupations. Ainsi en 2012, je lance l'idée de populariser les interfaces homme-machine par la voix.

Quand on regarde l’état de l’art technologique en 2012, on constate que l’assistant vocal du futur n’est pas complètement hors d’atteinte. Les technologies de synthèse et de reconnaissance vocale sont de plus en plus matures et l’interprétation du langage humain se concrétise en parallèle. La science-fiction est pleine de technologies à interface vocale, dont l'intérêt paraît absolument évident.

Pourquoi encore en 2012, nos moyens d’interactions avec la machine sont si triviaux ?

Pendant 3 ans, nous avons travaillé à élaborer une solution tellement simple, et tellement naturelle pour les entreprises, qu’elle serait adoptée partout rapidement. C’est comme ça que nous nous sommes orientés vers notre approche si particulière, pensée particulièrement pour les DSI (installation chez le client, pas besoin de connexion internet, code propriétaire et auditable), pour les entreprises (compatibilité avec d’énormes quantités d’éléments à analyser, configurable par des non-experts), et aussi pour les développeurs (fonctionnement ultra standardisé, facile à comprendre, rapide pour prototyper.

 

Aujourd’hui, qui utilise votre solution ?

Nous recherchons tous les métiers dans lesquels la gestion d’informations textes (mails, dossiers papiers ou informatique, sms, voire appels téléphoniques donnant lieu à gestion de bases de données…) constitue une source importante de travail sans réelle valeur ajoutée.

Quelques points d’applications principaux :

  • marché banque/assurance
  • marché de la certification
  • marché de la gestion des fournisseurs
  • marché des centres d’appels et de gestion des demandes clients
  • marché de la documentation dans l’industrie

 

 

Quel est le business model ? Est-il amené à évoluer ? 

Nous avons mis en place deux principaux types de revenus :

  1. Pour les développeurs : un mode SaaS : notre console est accessible à partir de notre site internet à tous les développeurs et entreprises qui souhaiteraient l’utiliser pour mener un projet de Text-to-Action, moyennant un coût de location.

  2. Pour les clients business :

    • Un prix pour développer chaque prototype en fonction du temps de développement nécessaire.

    • Puis :

      • En mode licence si le client souhaite embarquer Golem.ai sur un terminal avec ou sans connexion internet ou s’il préfère l’héberger dans son système d’information (en fonction de sa stratégie IT)

      • En mode abonnement mensuel indexé sur le nombre de requête s’il souhaite être hébergé par Golem.Ai.

    Notre objectif principal est qu’à la fin de l’année, notre client ait une facture qui corresponde à ce qu’il a budgété.

 

 

Quelles sont les technologies que vous utilisez ?

Il s’agit de notre propre solution ! C’est le fruit de 4 ans de R&D.  On utilise principalement de la linguistique universelle que nous sommes capables de mettre en relation avec les ontologies clients. Deux grandes idées :

  • Un même algorithme pour toutes les langues humaines

  • Se baser sur les données clients, quel que soit leur format, car c’est la seule réalité applicative, en finalité

 

 

Quels sont vos besoins aujourd’hui ?

Comme toute entreprise en développement, nous avons besoin de partenaires solides, pour atteindre nos objectifs à long termes et répondre aux demandes actuelles du marché d’intelligence artificielle.

Nous avons également à coeur d’apporter aux entreprises Européennes, et bientôt au delà, une technologie d’intelligence artificielle qui leur permettra d'accroître leur développement de manière agile, au bénéfice de tous avec éthique et transparence.

C’est un des grands défis sur lequel beaucoup d’entreprises et notamment Startups s’inscrivent : faire rayonner l’excellence Française en termes de nouvelles technologies et d’intelligences artificielles.

 

 

Qui sont vos principaux concurrents ?

Les concurrents directs de Golem.ai sont principalement IBM Watson, DialogFlow, Wit.ai et Luis.ai. Ils proposent une approche machine learning nécessitant de donner des centaines ou milliers de phrases d’exemples pour entraîner le modèle statistique. Les benchmarks effectués en concurrence avec Dialogflow (racheté par Google en 2016) montrent un temps de mise en place 8 fois moins important chez Golem.ai, et une division par 5 du taux d’erreur.

 

 

Quels sont vos avantages par rapport à vos concurrents, votre valeur ajoutée ?

Pas de machine learning : Un entraînement n’est pas nécessaire, il suffit de décrire le métier et les finalités attendues. C’est plus simple, plus rapide à mettre en place et plus fiable. Et donc avec Golem.ai, pas besoin d’exemples ou de jeu de données, il suffit de fournir une configuration qui décrit les possibilités de votre logiciel. Un exemple récent ; 4200 types différents de questions intégrés en 2 mois dans un assistant vocal pour un client. 

Pensée pour les DSI : L’IA peut s’installer on-premise, sans connexion internet vers l’extérieur. Nous proposons des contenus standardisés. Pas de problématiques RGPD.  Notre technologie est une IA explicable et donc auditable. Le code nous appartient intégralement, et ne dépend d’aucune technologie extérieur. 

Dans toutes les langues : Golem.ai comprend toutes les langues humaines, ses algorithmes sont pensées pour. Actuellement, nous avons : Français, Anglais, Allemand, Turc, Espagnol, Italien, Portugais et Chinois. Nous travaillons encore à ajouter des langues.
 

 

Où voyez-vous l’entreprise dans un an ?

Loin ! Nous souhaitons faire de Golem.ai un outil pour tous les développeurs, dans le monde, qui veulent permettent à leur logiciel d’interagir avec du langage humain. Notre intelligence artificielle est pensée pour populariser ces technologies, et dans un an, nous voulons avoir une grande communauté développeurs, avec des projets dans toutes les langues. Nous entrons dans une ère du langage, dans lequel ce n’est plus à l’utilisateur de s’adapter, le fardeau du langage passe du côté des machines.

 

 


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