#70 Interview Des Pépites - Salesbytech | Les Pépites Tech

#70 Interview Des Pépites - Salesbytech

Portrait de Les Pépites Tech
Les Pépites Tech
19/08/2020

Nom du dirigeant: Nicolas, Chief Operating Officer


 

1. Présentez votre pépite en quelques mots. Quelle est votre proposition de valeur ?

Salesbytech est une initiative lancée en Novembre 2019.

Notre leitmotiv est d’aider les commerciaux des TPE et PME à (enfin) bénéficier des opportunités offertes par la transformation digitale.

2. Comment avez-vous eu l’idée de ce projet et quel est le problème que vous essayez de résoudre ?

Ce projet est le fruit d’un constat simple : d’un côté on constate une recrudescence d’outils de productivité depuis environ cinq ans.
De l’autre, on observe que les TPE et PME peinent toujours à en bénéficier du fait d’un problème majeur : identifier la solution la plus adaptée pour les aider à faire face à leurs enjeux de croissance.

Finalement, cela génère deux frustrations :

  1. Des difficultés opérationnelles grandissantes pour assurer la continuité du processus de vente, comme nous avons pu le constater durant le confinement notamment du fait d’une difficulté à identifier de nouveaux modèles de vente, digitaux notamment.
  2. L’abandon, dans les six mois suivant l’implémentation, de certaines solutions acquises. A titre d’exemple, encore 60% des projets CRM échouent d’après Forrester.

3. Aujourd’hui, qui utilise votre solution ? Quelle est votre traction ?

Nous avons pour le moment une trentaine de clients qui, pour la majorité, utilisent notre principale solution : Michel.

Cette dernière leur permet d’automatiser leur prospection sur les canaux pertinents selon leur cible (linkedin, instagram, emailing, whatsapp…).

Nous avons une traction assez importante notamment du fait de l’impact de la crise sanitaire ayant contraint la majorité du tissu entrepreneurial français à identifier et tester de nouveaux leviers de croissance rapidement.

4. Quel est le business model ?   

Nous nous rémunérons selon trois typologies de revenu :

  1. Des commissions issues de la vente de logiciels pour le compte de nos partenaires.
  2. Des abonnements mensuels sur nos propres solutions telles que Michel.
  3. Des revenus issus de deux types de prestation : du développement de solution sur-mesure pour des besoins très spécifiques et/ou de la formation sur certains logiciels tels que les CRM.

5. Quelles sont les technologies que vous utilisez ?

Nous utilisons de nombreuses technologies selon nos différents segments :

Nous avons développé un questionnaire intelligent s’appuyant sur un modèle de deep learning nous permettant d’orienter avec toujours plus de précisions nos clients vers des logiciels permettant selon différents critères (typologie de business model, budget, environnement technologique existant…).

En parallèle, nous utilisons de nombreux langages pour coder nos solutions à l’instar de Michel : Python et Java Script principalement.

6. Quels sont vos besoins actuels ?

Aujourd’hui nous avons deux besoins principaux :

1) Recruter de nouveaux développeurs pour accélérer notre capacité à produire de nouvelles solutions.
2) Renforcer notre équipe commerciale pour accroître nos ventes car pour le moment, 75% de nos clients sont venus vers nous et non l’inverse.

7. Qui sont vos principaux concurrents ? Quelle est votre valeur ajoutée ?

Nous avons identifié plusieurs concurrents :

  1. G2 est l’acteur mondial de référence (mais méconnu en France) dans le référencement d’outils de productivité adressant l’ensemble des fonctions métiers.
  2. JoinSecret offre des réductions exclusives aux startups sur des logiciels de productivité.
  3. Zetoolbox met aussi en avant des logiciels de productivité sur son site et dispense des formations sur un segment identique au nôtre (PME/ETI).

De notre côté, nous avons fait le choix de nous focaliser sur une fonction métier en particulier : la fonction commerciale.
Cela s’explique pour deux raisons principales : notre expérience passée au sein de divisions commerciales de grands éditeurs : SAP, Microsoft et Google notamment.

Par ailleurs, le taux de pénétration des solutions de productivité commerciale est encore très faible au niveau du segment des TPE et PME. A titre d’exemple, 22% des commerciaux ne savent pas encore ce qu’est un CRM…

8. Où voyez-vous l’entreprise dans un an ?

Nous espérons avoir touché 5 à 10% des PME françaises, avoir une équipe composée d’une vingtaine de personnes et un écosystème de 1000 partenaires qui témoignerait de la reconnaissance du secteur (nous en avons 100 pour le moment).

9. Partagez avec nous un moment insolite (succès, échec ou moment fun)

J’ai une anecdote fun qui s’est concrétisée par un succès :

Après trois mois d’activité, nous n’étions pas satisfaits par les revenus issus des commissions de nos partenaires et le confinement pointait le bout de son nez.

Nous recherchions à cette époque un CTO pour nous aider à développer Michel mais il nous semblait indispensable de le lancer le plus rapidement possible pour exploiter notre traction avant les impacts (quasiment impossibles à estimer à cette période) de la crise sanitaire.

Nous avons donc passé la nuit à bidouiller du code et des intégrations pour finalement proposer une première version de Michel.
Et finalement nous sommes parvenus à vendre une dizaine d’abonnements durant le mois de Mars et nous avons même doublé nos prix finalement ce qui a été un énorme argument pour attirer notre actuel CTO.

Je dois avouer que l’on n’aurait pas parié sur ce scénario à cette époque !

10. Si vous aviez un conseil à donner aux autres entrepreneurs...

Sur base de l’anecdote précédente : de croire en soi et suivre son instinct !
Mais d’un point de vue plus concret : de cibler des niches.
On parle souvent de marché à plusieurs milliards qui correspondent à des segments bien trop importants pour une startup.

Identifier a de surcroit une niche a de nombreux avantages :

  1. Identifier des besoins reproductibles facilement.

  2. Tester une offre très rapidement.

  3. Créer un capital-sympathie et générer une communauté et de la rétention client.

Ensuite, il devient plus aisé d’aller vers de nouveaux segments.
L’inverse est pour ainsi dire impossible.


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