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Le crowdfunding immobilier, cet investissement est-il plus intéressant que le Livret A ?

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20/08/2020

Encore appelé financement participatif immobilier, le crowdfunding immobilier est un concept assez récent qui connaît un essor fulgurant ces dernières années. Avec un taux de rendement moyen qui excède les 9%, contre bientôt 0,5% pour le Livret A, ce type d’investissement attire de plus en plus les particuliers souhaitant se constituer une épargne. Cela signifie-t-il que les épargnants français gagneraient à se détourner du Livret A pour devenir contributeur de projets de crowdfunding immobilier ?

Un Livret A en perte de vitesse

C’est un fait. Le taux du Livret A n’est plus aussi attractif qu’il l’était dans les années 80. Il a en effet connu une baisse progressive depuis quelques années, passant de 3% au début des années 2000 à 0,5% en 2020. De fait, bien qu’ayant été longtemps plébiscité comme le produit d’épargne préféré des Français, le Livret A risque bien de perdre une grande partie de ses investisseurs au profit d’investissements plus rentables.

Au nombre de ces derniers, on retrouve les super livrets, l’assurance-vie et l’investissement participatif. Ce dernier s’impose d’ailleurs de plus en plus comme un placement incontournable et particulièrement rentable, notamment pour les investisseurs immobiliers.

Qu’est-ce qui fait donc la force du crowdfunding immobilier ?

Fondé sur le principe du financement participatif, le crowdfunding immobilier consiste pour un promoteur du secteur, à convaincre des investisseurs, particuliers ou non, d’investir dans un projet de construction qu’il leur soumet sur une plateforme spécialisée.

Une opportunité d’investissement dans l’immobilier

La particularité du crowdfunding immobilier réside dans le fait que les contributeurs ne deviennent pas copropriétaires du bien pour lequel ils ont investi, mais juste des contributeurs. L’objectif de ce mode d’investissement est en effet d’aider les promoteurs immobiliers à réunir le capital nécessaire pour convaincre les banques d’investir dans leur projet.

Une fois l’immeuble construit et vendu, les contributeurs sont intégralement remboursés avec des intérêts calculés sur la base de taux compris entre 8 et 12%. Autant dire que c’est une véritable aubaine. Toutefois, comme tout investissement, le crowdfunding immobilier comporte également des risques : difficulté de vente du bien immobilier, faillite du promoteur, défaut de construction, problématique règlementaire, etc.

Avantages du crowdfunding immobilier

Ce type de financement participatif propose un certain nombre de bénéfices pour les investisseurs. Il s’agit principalement :

  • D’une durée d’investissement courte : dans un secteur marqué par des investissements généralement faits sur le moyen ou le long terme, le crowdfunding immobilier se démarque par ses horizons de placements très courts. Généralement comprise entre 12 et 30 mois, non seulement cette durée réduit la période durant laquelle l’épargne du particulier est immobilisée, mais elle permet une rotation plus rapide. Par conséquent, le particulier a la possibilité de diversifier son investissement sur plusieurs projets ;
  • D’un rendement attractif pour des risques mesurés : sachant qu’en matière d’investissement, il existe toujours une corrélation entre le rendement proposé et le niveau de risque encouru, les taux que propose le crowdfunding immobilier peuvent effrayer certains.

Pour contrer cela, les plateformes ont développé des processus d’audits extrêmement rigoureux lors de la sélection des projets à financer. Grâce à ces mesures, elles parviennent à maintenir un taux de défaut encore sous la barre de 1%, depuis les débuts du concept.

Crowdfunding immobilier ou Livret A ?

En dehors du taux d’intérêt et de la durée de l’investissement qui prônent fortement en faveur du premier, il ne faut pas occulter le fait que le Livret A offre toujours un avantage non négligeable : l’exonération fiscale. Les revenus du crowdfunding immobilier dont sont imposés (selon le mode d’investissement) au barème de l’impôt sur le revenu (+ les cotisations sociales), ainsi qu’au régime des plus-values de cession de titres.

Quoi qu’il en soit, le financement participatif immobilier reste assurément plus intéressant pour l’investisseur, surtout qu’il lui permet de réinvestir les intérêts acquis dans autant de projets qu’il le désire, et ce, à intervalles différents.


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