Et si la solution à long terme n’était que partiellement physique ? Ce n’est pas un hasard si le gouvernement français a souhaité favoriser le développement des sites e-commerce dans les DROM-COM à partir de 2019. Certains avaient déjà commencé à fleurir auparavant, mais en sont restés à leur coup d'essai devant l'ampleur des obstacles propres aux îles. Pour aider les retailers et pure players français à développer leurs activités dans les DOM-TOM et être rentables malgré des frais de logistique élevés, un type de marketplace spécialisée dans les DROM s’est créé.
Comme partout dans le monde, l’arrivée intempestive d’une crise sanitaire et de confinements a naturellement conduit à une explosion de l’utilisation des plateformes dédiées au commerce en ligne. Pour la plupart des territoires d’Outre-mer, la crise n’a fait que se greffer à des difficultés déjà rencontrées par les habitants, et a précipité la prise de conscience sur l'importance du e-commerce.
Les problématiques liées aux infrastructures, conduisant à la saturation des réseaux routiers, ainsi que le faible choix en magasins, pouvaient déjà suffire à expliquer l'engouement de certains retailers internationaux de lancer leurs activités en ligne dans les DOM-TOM. Mais lorsque des marketplaces dédiées, mutualisant les coûts logistiques, leur permettent de proposer des prix moins chers que ceux des magasins locaux, les retaillers internationaux n'hésitent plus à se lancer pour profiter du marché prometteur des DOM-TOM.
Quand on y pense, le développement de l’e-commerce dans les DROM peut séduire de plus en plus à l’international. Ces territoires n’ont pas mis bien longtemps à devenir la carte de la “nouvelle bonne opportunité” pour de nombreux entrepreneurs et plateformes implantés en métropole. Dans une étude réalisée en 2020, Médiamétrie révélait l’existence de près d’1 million de cyberacheteurs dans les différents territoires d’Outre-mer, pour une population qui frôle les 3 millions d’habitants.
Au départ, les ultramarins connectés n’avaient pas d’autre choix que de solliciter des services de réexpédition exorbitants. De cette façon, il a été rapidement possible pour les sites e-commerce de France Métropolitaine de déterminer les destinations à privilégier en fonction de la fréquence d’envoi de colis par île. Voilà globalement comment des places de marché ou marketplaces se sont vues évoluer pour tenter de s’ouvrir sur les DROM et proposer des services d’une façon plus avantageuse pour la population locale.
Si en surface tout paraît tracé, la transition vers l’e-commerce n’est pas de tout repos et amène plusieurs équations qu’il faut continuer à résoudre dans les années à venir. En juillet 2019, la Haute autorité de la concurrence les avait dévoilées. Voici les plus importantes :
D’autres enjeux n’incluent pas uniquement les DROM-COM, mais concernent l’ensemble des marketplace. Bien sûr, dans le cas de préoccupations sur le très long terme, la question de l’émission de CO2 reste LE sujet brûlant à l’échelle d’une entreprise et d’un producteur. Certes, le choix de passer par des plateformes internet semble confirmer des émissions moindres. C’est ce que révélaient les résultats d’une étude comparative à grande échelle en termes d’impacts, dirigée par la firme Olivier Wyman. Exemple : acheter physiquement des produits alimentaires entraîne des émissions entre 1,9 et 2,7 fois plus importantes qu’en ayant recours à l’e-commerce. Mais tout l’enjeu sera ici de trouver des solutions pour supprimer progressivement les modes de transport émetteurs de CO2, de façon à les substituer à des solutions vertes.
Soucieux de permettre aux territoires d’Outre-mer de pouvoir dépasser ces barrières qu’ils rencontrent, le Gouvernement Français avait décidé de mettre en place certaines mesures censées dynamiser l’e-commerce pour les ultramarins. En réaction aux difficultés relevées par la Haute autorité de la concurrence, 4 grandes directives avaient été mises sur la table :
Le dénominateur commun à toutes ces pistes de mesures restant le développement de l’e-commerce, trouver une façon de réduire progressivement l’ensemble des formalités qui pourraient faire obstacle à cela devient l’étape fondamentale.
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