Le Code du travail spécifie que “le salarié porté justifie d’une expertise, d’une qualification et d’une autonomie qui lui permet de rechercher lui-même ses clients et de convenir avec eux des conditions d’exécution de sa prestation et de son prix.” Il est alors évident que ce statut ne convient pas à tous les secteurs d’activité. Quels métiers ne sont pas éligibles au portage salarial ? Quelles activités rentrent dans le cadre du portage ? Éléments de réponses !
Le statut juridique de ce mode de travail spécifie clairement qu’il s’applique à des prestations intellectuelles ou de services. Ainsi, les activités de négoce, de la construction et du BTP ne peuvent pas être exercées en portage.
En outre, certaines professions dites réglementées n’y sont pas éligibles. Il s’agit des professions libérales organisées en ordre dans les secteurs de la médecine, de la justice ou de la comptabilité. Ne peuvent donc recourir à une société de portage salarial, les experts-comptables et commissaires aux comptes, les notaires, les avocats ou les médecins.
En outre, la garde d’enfant, l’assistance aux personnes âgées et aux personnes handicapées, ou à toute autre personne qui a besoin d’une aide personnelle à son domicile ou d’une aide à la mobilité favorisant son maintien à domicile, sont des activités incompatibles avec le portage. En effet, l’article L. 1254-5 du Code du travail stipule que les activités de services à la personne ne peuvent faire l’objet d’un contrat de travail en portage salarial.
Le portage s’adresse à des profils exerçant dans les métiers du conseil, de la formation, de l’ingénierie ou de l’audit qualité et capables de trouver des clients en autonomie grâce à leur expertise. Les activités des consultants appartiennent souvent au secteur tertiaire, regroupant les services.
Ainsi, cette relation de travail peut être une solution dans des secteurs professionnels tels que les ressources humaines, le marketing et la communication, l’informatique et l’internet, le management, les ressources humaines, la finance, etc.
Le secteur informatique, des télécommunications et des nouvelles technologies est particulièrement bien représenté dans le portage salarial. Ce statut très adapté à leur mobilité leur offre des conditions de travail plus avantageuses que celles proposées en SSII. On y retrouve des consultant digital, ingénieurs informaticiens, consultants en systèmes d’information, experts NTIC, chefs de projet, experts SEO, développeurs de logiciels, rédacteurs web, community managers, programmeurs informatique, développeur web, graphiste, etc.
Les professionnels du secteur immobilier à la recherche de sécurité et d’autonomie trouvent facilement leur compte dans le portage. Ils bénéficient non seulement du statut d’indépendant mais aussi des avantages du salariat ainsi que d’une carte et d’une attestation professionnelle, obligatoires pour exercer leur métier (plus de détails sur Immoz).
Le portage salarial attire de plus en plus les professionnels du marketing, de la communication et du web (cadres, développeurs d’applications, social media managers, content managers, consultants marketing, data analysts).
Concepteurs de dispositifs industriels, acheteurs, ingénieurs qualité ou consultants dans l’industrie pharmaceutique, les professionnels indépendants du secteur de l’industrie se tournent souvent vers le portage pour éviter des statuts précaires.
Les travailleurs indépendants en portage exercent aussi des métiers tels que webmaster, traducteur, photographe, naturopathe, coach, manager ou encore consultant et/ou formateur dans le secteur IT, l’agroalimentaire et le développement durable.
De nombreuses personnes peuvent recourir au portage salarial à différentes étapes de leur parcours professionnel. On distingue :
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