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#85 Interview Des Pépites - Vizapp

Portrait de Les Pépites Tech
Les Pépites Tech
18/09/2020

Nom du dirigeant : Henri Bruvier

 

1. Présentez votre pépite en quelques mots. Quelle est votre proposition de valeur ?

C’est très simple : Vizapp met en relation un utilisateur qui souhaite faire un achat d’occasion, et un utilisateur qui est disponible et compétent pour vérifier l’achat en question. De cette façon, on apporte une solution aux problèmes de confiance et de distance que l’achat d’occasion présente.

2. Comment avez-vous eu l’idée de ce projet et quel est le problème que vous essayez de résoudre ?

En fait, c’est grâce à Aimery, l’un des associés : il devait trouver un appartement à Aix-en-Provence pour la suite de ses études, mais il était en stage à Paris, donc c’était frustrant pour lui de perdre une journée, payer très cher un billet de train, pour n’être même pas sûr que l’appartement lui convienne ! S’il avait pu faire appel à quelqu’un habitant sur Aix, et lui demander de visiter l’appartement pour lui, de prendre des photos etc… ça aurait été tellement plus simple ! Après qu’Aimery nous ait raconté ça, on a tout de suite su qu’on tenait quelque chose.

3. Aujourd’hui, quelle est votre cible ? Quelle est votre traction ?

On a lancé l’application le 1er septembre et on a déjà pas mal d’engouement, on a beaucoup d’utilisateurs mais on essaye surtout de garder un bon ratio entre vérifieurs et acheteurs pour que Vizapp fonctionne au mieux.

4. Quel est le business model ?  

C’est le même business model que des plateformes comme Blablacar, AirBnB ou Uber : on prend une commission sur chaque transaction. C’est avantageux pour l’utilisateur qui n’a pas besoin de prendre un abonnement ou de regarder des pubs. Pour nous, vu la taille du marché d’occasion, on devrait rentrer facilement dans nos frais !

5. Quels sont vos besoins actuels ?

Une bonne sieste…(rires). Non plus sérieusement là on travaille à fond sur la communication. Faire le plus de communication possible ! On veut vraiment gagner assez vite en visibilité pour nous imposer sur ce marché, c’est vraiment notre première priorité !

6. Qui sont vos principaux concurrents ? Quelle est votre valeur ajoutée ?

On a peu de concurrents directs inquiétants. On était plusieurs dans la course à proposer des vérifications de biens d’occasion, dont Okokaz qui a décidé de nous rejoindre en juin pour fusionner nos compétences et avancer plus vite, ça a vraiment était un gros coup de boost pour nous ! Par rapport à nos concurrents, on a une appli qui tourne et on a vraiment une super équipe, composée de plein de talents sur différents domaines, donc on est déjà opérationnels. Au passage, Le Bon Coin n’est pas notre concurrent, sans eux on ne pourrait pas fonctionner ! On me pose souvent la question, je préfère préciser…

7. Où voyez-vous l’entreprise dans un an ?

On aimerait bien devenir la référence nationale sur le marché de la vérification de biens d’occasion, mais on garde quand même la tête sur les épaules, ça prendra sûrement plus d’un an, ce qu’on aimerait avant tout c’est de voir le projet se développer et avoir suffisamment d’utilisateurs pour être rentable. On a aussi beaucoup d’idées pour la suite mais qui sont encore en réflexion pour le moment.  

8. Partagez avec nous un moment insolite

Alors ce n’est pas très glorieux mais on s’est lancé dans Vizapp en se disant “on avance et on verra bien.” Quelques mois plus tard, on avait des early adopters qui commençaient à arriver, il fallait proposer une solution concrète à notre concept… donc développer une application. Là on s’est regardé, et on s’est rendu compte que j’étais le seul ingénieur, mais moi j’ai fait une école de BTP… La solution que l’on a trouvée c’était d’apprendre à développer une application no-code.

Donc là on passe 2 mois à créer une application. On a réussi à la faire fonctionner… Sauf qu’on s’est vite rendu compte qu’on n’était pas designers, et on était assez peu compétents en UI/UX. En réalité notre application ressemblait vaguement à un site de l’URSS ou à une mauvaise publicité de site de streaming et il nous a suffi de la faire tester à une trentaine d’early adopters pour la ranger définitivement au placard.

Bref, après 3 mois de travail pour pas grand chose, on a décidé d’embaucher un designer et un développeur… On s’était un peu surestimés, à vouloir tout faire seul, on finit par perdre du temps ! (rires)

 9. Si vous aviez un conseil à donner aux autres entrepreneurs...

Je ne sais pas si on a suffisamment d’expérience pour ça (rires) ! Après, si je devais en donner un, je pense que ce serait de bien choisir son équipe : on s’entend tous très bien et ça rend le travail tellement plus efficace et agréable !


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